Haute altitude, excursion en région polaire ou vague de froid inhabituelle, une exposition prolongée à des températures négatives entraîne deux principaux risques pour la santé : les gelures et l’hypothermie. Une bonne préparation et une prise en charge rapide en cas de problème permettent de réduire efficacement ces risques. Comment me préparer à affronter le froid ?Pour limiter lesrisques de gelure et d’hypothermie, préparez soigneusement votre sortie.
Quels sont les symptômes d’une gelure ?En cas de grand froid, notre organisme favorise la circulation sanguine vers les organes vitaux, le cœur et le cerveau, au détriment des extrémités. Ce sont ainsi les orteils, les doigts, et parfois le visage qui sont les plus touchés par les gelures. On parle de gelurelorsque la peau et les tissus qu’elle protège commencent à geler : c’est une brûlure par le froid. Dans un premier temps, la peau rougit, picote, et devient douloureuse. Cette douleur s’accentue, puis la zone devient peu à peu insensible, avec une sensation d’engourdissement. Si certaines gelures sont superficielles, d’autres plus profondes entraînent une nécrose des tissus, c’est-à-dire la mort des cellules touchées. Ces gelures graves peuvent mener à l’amputation de la région touchée. Que faire en cas de gelure ?Prenez toujours très au sérieux les premiers signes d’une gelure. Sur le moment, il est impossible de savoir s’il s’agit d’une gelure superficielle sans gravité ou d’une destruction profonde des cellules entraînant de graves complications. Sur le terrain, le principal est de vous soustraire à l'action du froid et de ne commencer le traitement que si les conditions le permettent. Il ne faut en aucun cas réchauffer une zone gelée sauf si l'on est sûr que ce réchauffement pourra être durable et permanent jusqu'à l'arrivée des secours. La situation la plus dramatique serait celle d'une "re-gelure" sur une lésion préalablement réchauffée.
Quels sont les signes d’une hypothermie ?On parle d’hypothermie lorsque la température interne du corps descend en dessous de 35°C. Vous commencez à avoir des frissons, la chair de poule et ressentez parfois de la fatigue. Si votre température interne continue à chuter, vous pouvez paradoxalement avoir une sensation de chaleur. Les frissons s’intensifient, vous êtes confus et avez du mal à marcher ou à manipuler des objets. Lorsque la température interne descend en dessous de 32°C, l’hypothermie est sévère et peut conduire à la mort. Vous ne frissonnez plus, vous avez des difficultés à parler et pouvez même souffrir d’amnésie. La peau devient bleue et boursouflée, le pouls et la respiration ralentissent dramatiquement. Que faire en cas d’hypothermie ?Dans le cas d’un début d’hypothermie, continuez à bouger et prenez une boisson chaude et non-alcoolisée. Une hypothermie sévère et prolongée nécessite des soins médicaux immédiats. Prévenez dès que possible les secours, en leur indiquant votre état (le numéro d’urgence 112 est valide dans toute l’Union européenne). En attendant les secours, enveloppez-vous dans une couverture sèche ou réchauffez-vous « peau à peau » avec une autre personne. Le réchauffement ne doit pas être trop brutal : ne frictionnez pas les membres, n’utilisez pas de bouillote ou de couverture chauffante.
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Juin 2018
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